Vous avez dit taxi-Brousse !!!

Vous me voyez souvent aller à Podor pour profiter du cyber. Vous m’avez souvent entendu parler des transports « un peu » complexe entre Guédé-Chantier, mon lieu de résidence et de travail et Podor. Ces deux villes ne sont pourtant distante que de 35 kilomètres. Il faut pourtant au mieux deux heures de voyage, au pire une journée ! Au moins trois véhicules différents, et quels véhicules, sont nécessaire pour faire le voyage. Il faut d’abords une charrette conduite par un cheval souvent famélique ou pire un âne. On peut ainsi rejoindre la route goudronnée pour attendre ce qui vient. Ce peut-être un Ndiag’ndiaye, un bus en très mauvais état, sans vitre aux fenêtres, archi plein. Mais la plupart du temps c’est un taxi brousse. Il nous conduit alors à Taréjine. Puis un autre nous conduit à Podor. Parfois il faut même un troisième changement entre Taréjine et Podor. Comment décrire un taxi brousse. C’est un vieux pic-up ou une vielle peugeot. Mais, c’est avant tout une épave ! Une fois seulement j’ai vu une de ces voitures démarrées de manière conventionnelle, sinon, il faut la pousser. Toutes sortes de pannes surviennent, les crevaisons sont courantes, la voiture ne redémarre pas après un arrêt, panne d’essence pour faire 22 kilomètres, et même une fois il fallait remettre un litre d’eau de refroidissement dans le moteur tous les cinq kilomètres !!! Pourtant les voitures sont « révisé » avant chaque trajet. La carrosserie ne permet pas de reconnaître le modèle de la voiture, repeinte, cabossé, ressoudé, rien n’est d’origine ! A l’intérieur, sièges défoncés, reconstitué avec mousse et tissu, portière décortiqué, on voit la vitre qui ne se remonte plus dans la portière. Seul le chauffeur sait ouvrir les portières qu’il faut fracasser pour les fermer. Dans le pic-up, nous sommes assis sur un banc en bois sur la plate-forme. Au-dessus de nous, une armature en fer et une bâche. Quinze personnes, plus dix autres sur le toit avec les bagages. Ah, les bagages ! Certains Sénégalais semblent se déplacer avec leur maison ! Qui un sacs de riz, qui trois pastèques, qui deux pneus, qui trois seaux de poison, qui un bidon, qui un mouton … Bref, il y a souvent plus de bagages que de personnes. Et la hauteur de la voiture est doublée par les bagages. J’ai même déjà vu des chargements sur un toit plus volumineux que la voiture elle-même !!! Une fois une voiture s’arrête pour nous faire monter, le chauffeur ouvre le coffre et dedans, bêêêê, un mouton !!! Saint-Exupéry dessinait un mouton dans une boite, il aurait du le dessiner dans une voiture sénégalaise !

 

  



02/12/2007
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